Tuesday, January 18, 2011

SPK : LA STRATEGIE POST-INDUSTRIELLE


Ce manifeste est tiré de RE/Search 8/7 " The Industrial Culture Handbook"











EXPOSANT LA CATHEDRALE DE MORT



Le vrai sens du slogan 'nous sommes tous des juifs allemands' n'est pas la solidarité, mais le fait, inéluctable, que ces personnes ne constituent pas un phénomène marginal. Cette situation est la norme. La
mort est partout présente dans la vie. SPK ne fétichise pas une situation. C'est l'exposition de cette cathédrale de mort.

La stratégie n'est pas dialectique - libération vs contrôle, inconscient vs conscient, déviant vs normal, sexuel vs chaste.

La stratégie est CATASTROPHIQUE- poussant la situation à la limite.

La stratégie est SYMBOLIQUE - utilisant contre le système les signaux, intolérables, qui lui sont propres.

La stratégie est ANONYME - le refus d'être catégorisable comme une autre étoile déviante.

Nous sommes la norme. Nous sommes le crépuscule.


LA STRATEGIE POST-INDUSTRIELLE

(Le Crépuscule Des Idoles)

Michel Foucault dans 'Surveiller et punir : le mécanisme du contrôle social s'est transformé passant d'un internement ou d'une éradication, à un traitement. Les criminels et les aliénés sont désormais recyclés et transformés en citoyens normalisés et homogènes. La droite comme la gauche ont le souhait de se sentir responsables et de réintégrer les déviants. Nous ne devons pas le faire. Notre intérêt pour la déviance sociale doit être de maintenir et d'étendre les difficultés pour le système à garder sous son contrôle les marges.

Une autre fiction est l'idée qu'en libérant l'inconscient ou le psychisme nous pouvons attaquer le simulacre post-industriel. Pour commencer, la notion moderne d'inconscient n'est qu'énième concept métaphysique. Les primitifs n'en avaient aucun besoin car ils ne faisaient pas la différence entre un esprit sauvage et un esprit civilisé. Ce n'est qu'avec l'émancipation ou idée de liberté que le besoin s'est présenté que le Maître en chacun de nous s'intériorise et que l'aliénation commence. On en est arrivé à nommer 'inconscient' tout processus sauvage, errant et symbolique, le domestiquant ainsi par la mort. Toute idée qui maintient cette séparation artificielle passe tragiquement à côté de l'essentiel. Il serait de plus idiot de penser qu'un code social qui a créé l'inconscient ne serait pas capable de l'inscrire et le contrôler, de la même façon qu'il manipule nos vies conscientes. En effet c'est la méthode la plus efficcace utilisée par le code pour se perpétuer lui-même. La libération psychique est la forme même du système, et non une solution radicale comme les expérimentation de drogues dans les années soixante l'ont montré. Changer l'individu ne change pas nécessairement les sociétés.


LE SIMULACRE POST-INDUSTRIEL

Cela fait quelques décennies que l'on peut avec précision qualifier la culture occidentale d'Industrielle. Depuis la crise de sous-consommation des années Trente, nous avons totalement dérivé dans une structure sociale qui n'est pas dominée par la production mais par la reproduction, non par l'équivalence mais par la commutation* (aussi avec le sens de commute qui désigne le trajet suburbain en voiture ou en train entre le domicile et lieu de travail, NdT), non par la marchandise mais par le modèle. Nous vivons dans un monde post-industriel. Un monde où il n'est plus vrai que tout travail s'échange et perd de sa singularité, un monde où travail et loisir deviennent intriqués. Non pas une culture achetée et vendue mais une où toutes les cultures se simulent les unes les autres. Non pas un lieu où l'amour est prostitué, mais où une sexualité régulière et libérée est obligatoire. Et une époque dans laquelle le temps ne s'accumule plus comme de l'argent mais se brise dans un réseau confus de nostalgie, de fétichisme et de futurisme.

SPK s'est toujours assuré d'établir sa séparation avec tout label dit "industriel" ayant toujours poursuivi une stratégie radicalement plus efficace _ celle qui succède à la société industrielle. La réalisation de cette différence est vitale pour toute stratégie : artistique, révolutionnaire, terroriste. Dans le cas contraire, nous ne continuerions qu'à confondre la cause avec le symptôme...

Si l'ère industrielle a été déterminée sur le mode capitaliste, alors l'ère post-industrielle est hypercapitaliste. Et dans la sphère des signes la société est devenue indéterminée et codifiée. A l'ère pré-industrielle chaque signe a une réalité qui lui correspond. A l'ère industrielle, chaque signe devient l'équivalent de tous les autres avec l'argent comme mode de cohésion sociale. A présent, pourtant, tous les signes sont devenus des modèles, qui ne différencient que légèrement la reproduction sociale - un code de simulation généralisé. Le plus horrible est que ce procédé ne s'arrête plus aux portes de l'usine mais pénètre nos maisons, notre amour et notre esprit. Tout notre temps devient du temps marqué.

Walter Benjamin ( et Mac Luhan ensuite) a été le premier à réaliser que la technologie n'était pas une force productive mais un MEDIUM - le principe- la FORME d'une société nouvelle de réseaux de publicité, d'information et de communication. La sérialité ou la reproduction mécanique de clones qui sont des équivalents exacts avait donné lieu à des modèle qui pouvait générer toute forme selon une modulation des différences. cette cellule génétique numérisée - le code- a produit toute question et toute solution possible qui soit.Un ADN générateur de contrôle de l'organisme social.



SYTÈME DE MORT


Le système a produit un genre spécial de mort, un système calculé de signes. Si le cimetière et l'asile sont en voie de disparaître c'est parce que la mort est partout et n'a plus besoin d'être cachée.

Aujourd'hui c'est une mort qui est ethnocide, judiciaire concentrationnaire sensationnelle. Un fétichisme complexe de la mort comme déviance - d'où des "stars" comme Manson, Jones, ou au Vietnam qui ne sont que des éléments de ce qu'est le fétichisme de la déviance qui est le fait du système lui-même. La véritable horreur est la mort statistique qui est le produit de la normalisation et du traitement. Les sérums et les laboratoires sont le seul alibi de la prohibition du discours du mourant.


Apparaît alors de façon plutôt évidente la raison pour laquelle notre attention se focalise sur la mort violente, qui seule manifeste quelque chose de semblable à un sacrifice - la transmutation de la mort par la VOLONTE du groupe. Toute mort artificielle est donc un produit de la mort sociale.

Suicide égale meurtre ( tiré du manifeste original du Sozialistischen Patienten Kollektiv)


LE MANNEQUIN DE LA SECONDE PEAU



La "révolution sexuelle" n'était rien d'autre que la neutralisation de toute sexualité par son extension à toutes les significations. C'est un spectacle, un impératif, une publicité. Les fétiches ne sont plus privés ou antisociaux comme ils pouvaient l'être chez De Sade - ils sont obligatoires, normalisés, ils sont transparents. La transparence n'est pas une idée radicale mais une exigence fondamentale du système aujourd'hui. Michel Foucault dans L'Histoire de la sexualité ( tome 1) montre comment toute sexualité y compris déviante est "confessée" de façon à ce que le code puisse être total. Allez sur le forum Penthouse. Toute sexualité possible et imaginable y est cataloguée dans un minable film porno que nous sommes sommés de reproduire dans nos vies privées.

Le corps est devenu totalement sexualisé/ mais c'est un sexe sans qualités. La nudité est sexuellement redondante, le corps en étant passé à être un mannequin qui concentre des signes - vêtements, maquillage, meubles, restaurants, voiture, etc. Le corps est fétichisé comme dans une manipulation de masques; l'idée du corps optimum ne devient rien d'autre que le VOUS publicité - fragmenté et reconstruit comme un modèle.


La seule attaque possible de cette réalité est l'exposition d'intolérables corps mutants, malades, difformes,morts. D'où l'ampleur de ce dossier que nous avons de chair inacceptable. Ce n'est pas notre obsession: c'est la contrepartie du code obsessionnel. La mort est pour ce système la seule pornographie... il n'y a pas de sexualité radicale...



L'OBSESSION DU NOUVEAU



Exiger que l'information dise la vérité est revenir à un mode préindustriel. Aujourd'hui il n'y a pas de réalité, ou tout est réel et rien n 'est réel. Aujourd'hui l'objet ne réfère plus au réel ni à l'information. Les deux sont le résultat d'une sélection, d'un montage, d'une prise de vues. Le rôle des messages n'est plus l'information il est celui d'un test - de réussir à interpréter le code selon le code pour la perpétuation du code. Ainsi le problème du contrôle n'est pas un problème de surveillance, de propagande ou de paranoïa. C'est un problème d'influence subjective, de consentement et d'extension à toutes les sphères de vie possibles. L'incorporation du code dans le cadavre lui-même (cf Baudrillard - la 'leucémisation de toute substance sociale')

La modernité n'est pas la transmutation des valeurs _ le mythe du progrès et du changement - mais une commutation, combinatoire et ambigüe. dans ce processus l'art et la réalité en viennent à se simuler l'un l'autre. La dichotomie entre le réel et l'imaginaire s'effondre et le commerce, la politique, et le scientifique sont plus immergés dans l'esthétique que dans la réalité au vieux sens du terme. Des symboles partout - idéologies, personnalités, publicité - la forme nouvelle de pouvoir. Dans la politique comme dans l'art et dans la culture, l'obsession du "nouveau" se limite toujours au taux de changement tolérable sans altération de l'ordre essentiel. Et nos vies, comme des oeuvres d'art crées par ce code publicitaire, participe à cette même reproduction." Reste à voir si cette opérationalité elle-même n'est pas un mythe , si l'ADN lui-même n'est pas un mythe " (Jean Baudrillard, L'échange symbolique et la mort, p 94)1 Nous vivons le début d'une époque que l'histoire reconnaîtra un jour comme un nouvel Age Sombre.


Mais contrairement au premier qui se caractérisait par une occultation de l'information, nous souffrons du mal qui est presque inverse - la surcharge d'information. L'exigence de plus d'information n'est pas radicale - elle exige forcément exactement ce dont le système nous inonde déjà.



L'ADMINISTRATION DE LA MORT



Nous vivons entièrement une fiction d'évolutionnisme : pour le capitalisme la croyance en une éternité d'accumulation et de progrès; pour la science une foi en la marche infinie vers la vérité, pour la manipulation sociale une croyance en le contrôle du berceau jusqu'à la tombe. La loi profonde de l'ordre social qui prévaut n'est donc plus économique mais c'est la manipulation progressive de la vie et de la mort. Du contrôle des naissances au contrôle des morts c'est le même système d'extermination. Seulement maintenant il n'y a plus du tout besoin de mort effective. L'opération se réalise dans une survie forcée que seul peut briser un suicide non commis par désespoir. La société dans l'ère post-industrielle est l'une des morts lentes où tout temps est marqué, où tous les sujets sont les réceptacles (in)volontaires des cadeaux unilatéraux de l'emploi, de la sécurité sociale, de la gratification matérielle ou sexuelle et la plupart de tous les bombardements incessants nous disant comment il nous faudrait regarder, agir, penser. Une mort vivante.


Le pouvoir repose toujours en dernière instance sur le pouvoir de mettre à mort- réellement, par la menace ou encore symboliquement. Et dans le cas moderne le pouvoir opère de façon symbolique par la naturalisation, ou MEDICALISATION de la vie te de la mort. Les sociétés "primitives" ont traité la mort comme une relation sociale, d'où la cérémonie d'initiation ou rite sacrificiel partagé ou socialement la naissance et la mort respectivement. Aucun "individu" ne naissait, ou n'était mis à mort. L'échange symbolique se termine et la disjonction entre la vie et la mort ( un concept de naturalité qui fait juste partie de notre idéalisme scientifique moderne) et donc aussi entre le réel et l'imaginaire. Au lieu de cela nous avons autonomisé la mort en tant que fatalité individuelle, absolvant ainsi la société d'une majeure partie de sa responsabilité.



1 NdT :début du chapitre 'métaphysique du code' in 'L'Ordre des Simulacres', Jean Baudrillard L'échange symbolique et la mort

"Les grands simulacres construits par l'homme passent d'un univers de lois naturelles à un univers de forces et de tensions de forces, aujourd'hui à un univers de structures et d'oppositions binaires. Après la métaphysique de l'être
et des apparences, après celle de l'énergie et de la détermination - celle de l'indéterminisme et du code. Contrôle cybernétique, génération par les modèles, modulation différentielle, feedback(itl), questions-réponses : telle est la
nouvelle configuration opérationnelle ( les simulacres industriels n'étant qu'opératoires) la digitalité est son principe métaphysique,( le Dieu de Leibniz) et l'ADN est son prophète."
(...)
"A ce niveau, la question des signes, de leur destination rationnelle, de leur réel et de leur imaginaire, de leur détournement, de l'illusion qu'ils dessinent, de ce qu'ils taisent et de leur signification parallèle _ tout cela est effacé."

William S. Burroughs _ Apocalypse

Des marins naviguant près des côtes de Toscane ont entendu une voix appeler des collines des arbres et du ciel. Le grand dieu Pan est mort. Pan, dieu de la Panique. La conscience soudaine que tout est vivant et a un sens. C'était le 25 décembre de l'an I.


Mais dans le royaume de l'imaginaire Pan est vivant. Dans l'écriture, la peinture, et la musique. Regardez les Tournesols de Van Gogh qui se tordent de vie prétentieuse. Ecoutez les flûtes de Pan de Jajouka. Aujourd'hui Pan a été neutralisé, enterré dans les livres et relégué au folklore. Mais l'art hors de ses cadres se propage dans les graffiti du métro. S'arrêtera-t-il là?


Prenez une affirmation apocalyptique : rien n'est vrai, tout est permis. Hassan I Sabah, le vieil homme dans la montagne. à ne pas interpréter comme une invitation à toutes sortes de comportement destructifs ou démesurés, épisode d'ordre mineur, suivant son cours. Tout est permis car rien n'est vrai. Tout est faux-semblant... illusion... rêve...art. Quand l'art quitte le cadre et que l'écrit quitte la page, non pas uniquement le cadre physique la page physique, mais le cadre et la page qui réfèrent aux catégories.


Une perturbation simple se produit dans la réalité en elle-même. La réalisation littérale de l'art. Le succès écrira l'apocalypse à travers le ciel. L'artiste vise le miracle. Le peintre est déterminé à ce que ses images se projettent hors du cadre pour mener une vie séparée. Mouvement de l'image au dehors, un accroc dans la trame, et cela suffit pour que commence à percer le pandémonium.


Dernier acte. La fin. Là où tous nous sommes entrés. L'apocalypse finale a lieu quand chaque homme voit ce qu'il voit, sent ce qu'il sent, entend ce qu'il entend. Les créatures de tous vos rêves et cauchemars sont juste là, en ce moment même; aussi solides qu'ils aient jamais pu être ou qu'ils ne seront jamais.


La vitalité électrique des métros carénés stationne, plus vite, plus vite, plus vite, dans le flou, en un éclair. Pan dieu de la Panique hurlant les foules comme des millions de visages lèvent les yeux vers le ciel déchiré. Hors des rails, hors des rails. La planète se dégage dans l'espace détachée de ses carènes et amarres et propulse les villes les montagnes et les mers dans le vide. Tournant toujours plus vite comme jours et nuits passent en un éclair comme des stations de métro. Les cheminées pénis de fer éjaculent des étincelles bleues dans une puanteur d'ozone. Les tunnels mâchent, dent de béton et d'acier, ratatinant les voitures comme des cannettes de bière.


Le graffiti dévore le verre et l'acier comme l'acide, se précipite à travers le ciel dans des tornades de couleurs pourpres. Des cueilleurs de cerise se faufilent dans Wall Street avec des brosses satin aussi grandes qu'une porte, et laissent une vaste carte postale souvenir de leur passage dans le Grand Canyon. Des camions citernes pulvérisent la peinture. Les peintres hors la loi armés de leurs pistolets à peintures peignent tout ce qu'ils croisent et tout ceux qu'ils croisent. Des artistes de la survie, des bombes de peintures accrochés dans le dos, grenades à la ceinture, peignent toute chose tout être humain se trouvant à leur portée. Des aviateurs publicitaires luttent tels des avions de chasse se percutent et explosent. Des antennes téléphoniques dansent des gigues électriques avec des fils de fer tournoyant. Des explosions de néon et des tornades éclaboussent les cités en ruines.


Les volcans vomissent des couleurs en fusion alors que la croûte terrestre se plisse et éclate en pièces de puzzle. Les appareils ménagers se révoltent. Les machines à laver happent les vêtements des invités. L'aspirateur beugle il suce et avale le maquillage les perruques et les fausses dents. Les brosses à dents électriques bondissent dans les bouches qui hurlent. Les sèche-linges font des jardins des déserts de poussière. Le matériel de jardinage se rue dans les gazon parties, empalent les invités tailladés dans le fertilisateur par d'industrieuses hachettes japonaises. Des hordes de plantes bulbeuses difformes jaillissent de leurs os, recouvrent les terrains de golf, les piscines, les country clubs, et les demeures de bon goût.


Dans mon dos de plus en plus vite j'entends toujours " Dépêchez-vous! Surface d'énergie en bas dans deux . S'il vous plaît, il est l'heure, on ferme!"


Les trottoirs et les rues par milliards de pieds et de pneus en éruption rejette des regards des tunnels qui s'en échappent avec une force volcanique. Qu'elle descende jusqu'aux rames de métro carénées de plus en plus vite les stations s'effacent.


Pan fouette les foules hurlantes avec les flûtes de flammes. Des millions de visages lèvent les yeux vers le ciel déchiré. Hors des rails, hors des rails. La planète se dégage dans l'espace détachée de ses carènes et amarres et propulse les villes les montagnes et les mers dans le vide.


Les gratte-ciels grattent des tessons de peinture bleue et blanche du ciel. Les fleuves tourbillonnent de couleur. D'azote les ocres et les rouges dévorent les ponts et tombent dans les fleuves. éclaboussant les couleurs à travers les entrepôts et les digues, les bâtiments et les routes. Déluge d'amocart en moules organiques, remuant les passion de métal et du verre. Poutrelles d'aciers se tordant d'un désir minéral éclatent du béton qui les recouvre. Des murs de verre fondent et brûlent de la folie d'un million d'yeux démentiels. Les ponts se cabrent, voitures et camions plongeant dans les fleuves. Le trottoir court au devant plus vite toujours plus vite encore et toujours plus vite . Surface d'énergie en bas en des rues des trottoirs par milliards de pieds et de pneus. éruptions des regards et des tunnels, échappement avec une force volcanique. Qu'il descende. Pris dans New-York, rencontrez les animaux du village. Le joueur de flûte a tiré le ciel.



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